![]() |
Augustin LAOUROU |
"Le cinéma est un art. Et ceux qui
respectent les règles de cet art en y apportant leur touche personnelle s'en
sortent aisément… J'ai hâte de faire preuve de créativité."
Avant l'ouverture de la 18e édition du Clap ivoire, nous sommes allés à la rencontre du représentant du bénin, catégorie DOCUMENTAIRE, le jeune réalisateur AUGUSTIN LAOUROU nous a accordé une interview.
Bonjour
et merci de recevoir JOYCE CINÉMA pour cette interview qui portera
exclusivement sur votre carrière cinématographique. Qui est Laourou B. Augustin
? Parlez-nous un peu de votre parcours.
Laourou : J'ai obtenu le baccalauréat série A1
en 2010. Juste après l'obtention de ce premier diplôme universitaire, je me
suis inscrit en journalisme audiovisuel à l'institut Supérieur des métiers de
l'audiovisuel (ISMA) au Bénin. Après l'obtention de la licence professionnelle
en 2013, j'ai travaillé pendant deux ans en tant qu'assistant de productions
audiovisuelles dans une structure privée de la place. Je rappelle qu'en 2013,
j'avais déjà participé à une phase finale du festival CLAP IVOIRE. Depuis 2016
je milite au sein d'une association dénommée " les jardins de
l'espoir". Nous œuvrons pour la promotion d'une agriculture respectueuse
de l'environnement, j'ai décidé d'évoluer en freelance. J'ai pu signer des
contrats de pige avec deux grandes structures que sont AFRICANEWS qui est le
démembrement de EURONEWS en Afrique. Je travaille également en tant que pigiste
avec Agribusiness TV, qui est la première web TV consacrée à l'entrepreunariat
agricole des jeunes en Afrique. Depuis 2016, je poursuis mes études en
communication et relations publiques, et bientôt un Master en science politique.
Joyce
Cinéma : Vous êtes à la base journaliste. Mais dite nous, avez-vous des
oeuvres cinématographiques à votre actif ? Si oui parlez-nous en ?
Laourou : Des œuvres ! Je peux dire que la
majorité de mes reportages sont sur le net. J'ai réalisé plusieurs films dans
le domaine de l'agriculture écologique. Aujourd'hui le film qui illustre mieux
le travail que je fais, c'est bien le film ZUNGBO LI, qui parle de la façon
dont les hommes peuvent pratiquer l'agriculture face aux effets des changements
climatiques. Dans ce film nous nous sommes basés sur le fonctionnement de la
forêt, qui est l'exemple parfait d'agroécologie. Nous pensons que les hommes
peuvent aller à l'école de la forêt, pour une adaptation aux effets des
changements climatiques.
Joyce
Cinéma : Quels sont les centres d’intérêts qui sont développés dans vos films ? Pourquoi
?
Laourou : Dans mes films je m'intéresses beaucoup à la
nature, parce que la nature et les hommes font un. Nous devons connaître notre
environnement et savoir comment il fonctionne. Si nous le savons, alors nous devons
le protéger. Les hommes ont commis de grandes erreurs depuis des siècles. Et
c'est aujourd'hui que nous prenons malheureusement conscience. Mais ce n'est
pas grave. L'espoir est permis, mais à une seule condition : que les hommes se
rendent à l'évidence des actes qu'ils posent et qui nuisent à la nature, et
qu'ils décident de ne plus en poser.
Joyce
Cinéma : Quel est
votre regard sur le cinéma béninois Aujourd'hui
Laourou : Je dirais que le cinéma au Bénin se portent bien. Vous convenez avec moi que c'est un Béninois qui a remporté le deuxième grand prix à la dernière édition du FESPACO, c'est une fierté. Avec la nouvelle génération, de beaux films se démarquent. Le cinéma est un art. Et ceux qui respectent les règles de cet art en y apportant leur touche personnelle s'en sortent aisément. Et c'est ce qui se passent au Bénin.
Joyce Cinéma : L'une des grandes difficultés du cinéma en Afrique c'est la mobilisation de ressources pour produire des œuvres de qualité. Comment vivez -vous cette situation ? Qui vous produit ?
Laourou : La mobilisation de ressources pour des œuvres de qualité (sourire). L'expression qui m'intéresse c'est "œuvre de qualité". Vous comprenez que l'équation cinéma-œuvre de qualité plonge ses racines dans la mobilisation de ressources. Presque tous les réalisateurs sont confrontés à cela. Moi je n'ai pas de producteurs. Le film ZUNGBO LI, je l'ai réalisé grâce à un appel à projet d'une ONG, qui voulait des films pédagogiques pour des populations paysannes. Et je peux vous dire que six films devraient être réalisés à cet effet. Il n'y avait pas un financement propre destiné à ZUNGBO LI. J'ai donc fait preuve de créativité bien sûr avec le concours de mon association " les jardins de l'espoir".
Joyce Cinéma : Avez-vous dans votre agenda, un projet d'aller au-delà de vos frontières et de vous faire connaître au plan international ?
Laourou : Bien sûr. Aujourd'hui, si je trouve des gens qui sont prêts à me financer, je sais que je ferai de grandes réalisations qui pourront me révéler à l'international. S'il n'y a pas d'œuvre de qualité, il sera très difficile d'aller au-delà des frontières.
Joyce Cinéma : Je vous remercie de nous avoir accordé cette interview.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire